3 Et ce jour-là, les soldats, au lieu de célébrer la victoire, furent accablés de tristesse. En effet, ils avaient appris, eux aussi, combien le roi était éprouvé par la mort de son fils.
4 Ils rentrèrent en ville furtivement, comme des soldats honteux d’avoir abandonné une bataille.
5 Quant au roi, le visage voilé, il continuait de crier : « Oh, mon fils Absalom, oh, Absalom, mon fils, mon fils ! »
6 Alors Joab vint trouver le roi et lui dit : « En agissant ainsi aujourd’hui, tu couvres de honte tes soldats, qui t’ont sauvé la vie, ainsi qu’à tes fils, tes filles et toutes tes épouses.
7 En effet, ton affection va à ceux qui te détestent et ta haine à ceux qui t’aiment. Tu montres que les chefs de ton armée et tous ceux qui te servent fidèlement ne comptent pas pour toi. Oui, je vois : Si aujourd’hui nous étions tous morts, mais qu’Absalom soit encore en vie, tu trouverais cela très bien.
8 Allons, ressaisis-toi maintenant et va dire à tes soldats quelques mots d’encouragement. Si tu n’y vas pas, je te jure au nom du Seigneur qu’aucun d’eux ne restera un jour de plus à ton service. Ce serait là pour toi un malheur plus grand que tous ceux qui t’ont atteint depuis ta jeunesse. »
9 Alors le roi alla s’installer près de la porte de la ville. On l’annonça aux soldats, qui vinrent tous se rassembler auprès de lui.Les soldats d’Absalom s’étaient enfuis, et chacun d’eux était rentré chez lui.