Lettre aux Romains 9 FRC97

Dieu et le peuple qu’il a choisi

1 Ce que je vais dire est la vérité ; je ne mens pas, car j’appartiens au Christ ; ma conscience, guidée par le Saint-Esprit, témoigne que je dis vrai :

2 mon cœur est plein d’une grande tristesse et d’une douleur continuelle.

3 Je souhaiterais être moi-même maudit par Dieu et séparé du Christ pour le bien de mes frères, ceux de ma race.

4 Ils sont les membres du peuple d’Israël : Dieu a fait d’eux ses enfants, il leur a accordé sa présence glorieuse, ses alliances, la loi, le culte, les promesses.

5 Ils sont les descendants des patriarches et le Christ, en tant qu’être humain, appartient à leur peuple, lui qui est au-dessus de tout, Dieu loué pour toujours. Amen.

6 Cela ne signifie pourtant pas que la promesse de Dieu a perdu sa valeur. En effet, les descendants d’Israël ne sont pas tous le vrai peuple d’Israël ;

7 et les descendants d’Abraham ne sont pas tous ses vrais enfants, car Dieu a dit à Abraham : « C’est par Isaac que tu auras les descendants que je t’ai promis. »

8 C’est-à-dire : ce ne sont pas les enfants nés conformément à l’ordre naturel qui sont les enfants de Dieu ; seuls les enfants nés conformément à la promesse de Dieu sont considérés comme les vrais descendants.

9 Car Dieu a exprimé la promesse en ces termes : « A la même époque, je reviendrai et Sara aura un fils. »

10 Et ce n’est pas tout. Pensons aussi à Rébecca : ses deux fils avaient le même père, notre ancêtre Isaac.

11-12 Mais Dieu a son plan pour choisir les hommes : son choix dépend de l’appel qu’il leur adresse et non de leurs actions. Pour montrer qu’il demeure fidèle à ce plan, Dieu a dit à Rébecca alors que ses fils n’étaient pas encore nés et n’avaient donc fait ni bien ni mal : « L’aîné servira le plus jeune. »

13 Comme le déclare l’Écriture :« J’ai aimé Jacob, mais j’ai repoussé Ésaü. »

14 Que faut-il en conclure ? Dieu serait-il injuste ? Certainement pas !

15 En effet, il dit à Moïse : « J’aurai pitié de qui je veux avoir pitié et j’aurai compassion de qui je veux avoir compassion. »

16 Cela ne dépend donc pas de la volonté de l’homme ni de ses efforts, mais uniquement de Dieu qui a pitié.

17 Dans l’Écriture, Dieu déclare au roi d’Égypte : « Je t’ai établi roi précisément pour montrer en toi ma puissance et pour que ma renommée se répande sur toute la terre. »

18 Ainsi, Dieu a pitié de qui il veut et il incite qui il veut à s’obstiner.

La colère et la pitié de Dieu

19 On me dira peut-être : « Alors pourquoi Dieu nous ferait-il encore des reproches ? Car qui pourrait résister à sa volonté ? »

20 Mais qui es-tu donc, toi, homme, pour contredire Dieu ? Le vase d’argile demande-t-il à celui qui l’a façonné : « Pourquoi m’as-tu fait ainsi ? »

21 Le potier peut faire ce qu’il veut avec l’argile : à partir de la même pâte il peut fabriquer un vase précieux ou un vase ordinaire.

22 Eh bien, Dieu a voulu montrer sa colère et faire connaître sa puissance. Pourtant il a supporté avec une grande patience ceux qui méritaient sa colère et étaient mûrs pour la ruine.

23 Mais il a voulu aussi manifester combien sa gloire est riche pour les autres, ceux dont il a pitié, ceux qu’il a préparés d’avance à participer à sa gloire.

24 Nous en sommes, nous qu’il a appelés, non seulement d’entre les Juifs mais aussi d’entre les autres peuples.

25 C’est ce qu’il déclare dans le livre d’Osée :« Le peuple qui n’était pas le mien, je l’appellerai mon peuple,et la nation que je n’aimais pas, je l’appellerai ma bien-aimée.

26 Et là où on leur avait dit : “Vous n’êtes pas mon peuple”,là même ils seront appelés fils du Dieu vivant. »

27 De son côté, Ésaïe s’écrie au sujet du peuple d’Israël : « Même si les Israélites étaient aussi nombreux que les grains de sable au bord de la mer, c’est un reste d’entre eux seulement qui sera sauvé ;

28 car ce que le Seigneur a dit, il le réalisera complètement et rapidement sur la terre. »

29 Et comme le même Ésaïe l’avait dit auparavant :« Si le Seigneur de l’univers ne nous avait pas laissé quelques descendants,nous serions devenus comme Sodome,nous aurions été semblables à Gomorrhe. »

Israël et le salut par la foi

30 Que faut-il en conclure ? Ceci : des gens d’autres nations, qui ne cherchaient pas à se rendre justes devant Dieu, ont été rendus justes à ses yeux par la foi ;

31 tandis que les membres du peuple d’Israël, qui cherchaient à se rendre justes aux yeux de Dieu grâce à la loi, n’ont pas atteint le but de la loi.

32 Pourquoi ? Parce qu’ils ne cherchaient pas à être agréables à Dieu par la foi, ils pensaient l’être par leurs actions. Ils se sont heurtés à la « pierre qui fait trébucher »,

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