Cantique des Cantiques 5 FRC97

1 Je viens à mon jardin,petite sœur, ma promise,et j’y fais ma cueillettede myrrhe et d’herbes parfumées ;j’y mange mon rayon de miel,j’y bois mon vin et mon lait.AmisMangez, mes amis,buvez, enivrez-vous d’amour.

Elle lui ouvre sa porte, mais trop tardElle

2 J’étais endormie,mais mon cœur restait en éveil.J’entends quelque chose,c’est mon bien-aiméqui frappe à la porte :Lui« Ouvre-moi,petite sœur, ma tendre amie,ma colombe, mon trésor.J’ai la tête couverte de roséeet les cheveux trempésdes gouttes de la nuit.Elle

3 J’ai retiré mes vêtements,je ne vais pas me rhabiller !Je viens de me laver les pieds,je ne vais pas les resalir ! »

4 Mon bien-aimé passe la mainpar le guichet de la porte,et j’en ai le cœur battant.

5 D’un bond je suis deboutpour ouvrir à mon bien-aimé.J’ai les mains et les doigtscouverts d’huile de myrrhe,quand je saisis la poignée du verrou.

6 J’ouvre à mon bien-aimé ;mais il est parti, il n’est plus là.Je sors à sa poursuite,je le cherche, sans le trouver.J’ai beau l’appeler, pas de réponse.

7 Mais je rencontre les gardes,qui font leur rondesur les remparts de la ville.Ils me frappent, ils me blessent,ils m’arrachent mon châle.

8 Ah, filles de la capitale,je vous le demande instamment :si vous rencontrez mon bien-aimé,que lui raconterez-vous ?Que je suis malade d’amour !Dites-le-lui.Les filles

9 Dis-nous, la belle,qu’a-t-il de plus qu’un autre,ton amoureux ?Oui, qu’a-t-il de plus qu’un autrepour que tu nous fasses pareille demande ?Elle

10 Mon bien-aiméest reconnaissable entre dix milleà son teint resplendissant et cuivré.

11 Sa tête est dorée.Il a les cheveux boucléscomme les fleurs de dattier,et d’un noir de corbeau.

12 Ses yeux ont le charme des colombespenchées sur un ruisseau ;leur iris semble baigner dans du lait,comme logé dans un écrin.

13 Ses joues sont une plate-bande odorante,semée d’herbes parfumées.Ses lèvres ont l’éclat de l’anémoneoù perle une huile de myrrhe.

14 Ses bras sont comme un anneau d’orchargé de pierreries.Son corps est une plaque d’ivoirecouverte de saphirs.

15 Ses jambes font penserà des colonnes de marbre blanc,solidement plantéessur des socles d’or fin.Il a fière allure,comme les monts du Liban ;il a la distinction des cèdres.

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