1 Ah, comme j’aimeraisque tu sois mon frère,nourri au sein de ma mère !Quand je te rencontrerais dehors,je pourrais t’embrassersans provoquer les critiques.
2 Je te mènerais jusque chez ma mère,et tu m’apprendrais l’amour.Je te ferais goûter à mon vin parfuméet à mon jus de grenade.
3 Sa main gauche soutient ma tête,son bras droit m’enlace la taille.
4 Ah, filles de la capitale,je vous le demande instamment :pourquoi réveiller l’amour,pourquoi le provoqueravant qu’il y consente ?Les filles
5 Quelle est cette femme,qui arrive du désertappuyée au bras de son bien-aimé ?Je te réveille sous le pommier,là où ta mère t’a conçu,là où elle t’a mis au monde.
6 Place-moi contre ton cœur,comme ton cachet personnel ;garde-moi près de toi,comme la pierre gravée à ton nomque tu portes au bras.C’est que l’amourest aussi fort que la mort.Comme la mort aussila passion vous tient.Elle est une flamme ardente,elle frappe comme la foudre.