1 La vie est rude pour les hommes sur la terre :ils ont la condition d’un travailleur de force,
2 d’un esclave au soleil, qui voudrait un peu d’ombre,ou d’un pauvre ouvrier, qui attend qu’on le paie.
3 Tel est aussi mon sort : des mois de déception,et des nuits de tourments ; c’est ce que j’ai gagné.
4 Dès que je suis couché, je commence à me dire :« Quand me lèverai-je ? » Le soir n’en finit pas.Je n’en peux plus de m’agiter jusqu’à l’aurore.
5 J’ai le corps recouvert de vermine et de croûtes,et ma peau écorchée n’est que plaies purulentes.
6 Ma vie aura passéplus vite que la navette d’un tisserand,elle touche à sa finquand le fil de l’espoir est arrivé au bout.*